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Affichage des articles du mai, 2021
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  Il existe une autre modalité de la réalité au-delà du visible, du compréhensible. L'infini est ici : le plus petit renvoie à ce qui est le plus grand. Toucher l'indicible, c'est réveiller des poussières d'étoiles. D'un saut, je franchis la haie de l'inconnu et, comme un îlote, un îlien, je me glisse entre le noir et blanc et la couleur dans un moment très extraordinaire comme la cellule matricielle. Et si les mots n'étaient pas les mots ? Personne ne semble les connaître. Leur voyage sur terre est mu par une force dont nous ne savons rien, lointaine mais concrète. La planète Terre nous enlace et nous serre contre elle, jusqu'au moment où notre berceau à son tour, sentira l'emprise de ce que nous avons toujours appelé le Cosmos. Il faut être très loin, ailleurs, pour sentir que rien n'est loin, que le loin n'existe pas. Il en est de ce monde comme de l'autre, ils baignent dans le même liquide nourricier. Si ce qui a existé est amené à se
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  Cette rondeur de la nuit nous révèle d'abord une idée de rencontres, que l'on peut découvrir dans des dialogues silencieux, dont l'apparence fragile ne fait que renforcer cette blancheur de l'ombre, qui est la marque de nos espoirs et de nos peurs. Il faut donner à la nuit ouvrante L'occasion de rencontrer la blancheur de l'ombre Pour qui elle est faite Des étoiles tombent du ciel Leur souffle brûlant inonde le soir Et l'ombre se double d'une autre Le monde en devient un autre Le voici changeant de cap S'essayant au long souffle de la nuit Ce que nous jetons dans la nuit des mots est un acte d'insurrection de la conscience, que le système d'oppression essaye en vain d'endiguer, de contrôler.  Une longue errance dans la nuit pénétrante relie le temps intérieur de l'individu au cosmos. On meurt parce qu'on était fait pour les lignes de fièvre d'un avant-monde, qui a été arrêté mais qui n'est pas fini. Ce sont les mystères
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  Enfance est le nom d'un pays de la terre pure. Sa forme est celle d'une île-corps en harmonie avec les parallèles des vagues. C'est une île aussi qui a souvent quitté la mer pour courir le ciel dans un ailleurs. Si le réel ne s'accomplissait plus dans l'imaginaire, la mer ne serait plus qu'une répétition sans fin d'elle-même. Les yeux à l'intérieur du cadre rêvent à de nouveaux chemins, mais il y aura toujours plus de regards vides. Tout se passe comme si l'eau était le regard de la terre que plus personne ne regarde. N'allez pas me demander pourquoi, je n'en sais rien ; peut-être que nous n'écoutons pas assez les rêves, peut-être que nous n'aimons plus les mots, peut-être aussi que nous ne pouvons plus faire machine arrière. Le lieu, la vue humaine s'effacent dans la coulée du temps, mais l'expérience, l'épreuve de la liberté sont destinés à renaître dans une multitude d'univers, une multitude de solitudes.  L'i
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  L'espace méditatif de la nuit apparait comme un ressors essentiel de l'imagination poétique. Des présences invisibles entourent cette multiplicité et cette diversité des formes de la nuit. Elles se nourrissent de temps effacés, entre lesquels elles s'arrêtent un moment pour glisser le blanc clinique de leur chambre dans l'ombre glauque d'où toute espérance semble bannie. Notre première approche échouée en marge de l'aube, approche chaque nuit un peu plus cette question angoissante. L'éternel se pose-t-il la question de l'éphémère, ou bien est-il uniquement permis à l'éphémère de se poser la question de l'éternel ? Qui a dit que nous étions tous consentants ? Fatalisme de la mort-mère donnée ? Dévotion à la mort-mère reçue comme une culpabilité secrète ? Je veux comprendre. Qu'on me comprenne ! L'enfant s'arrête soudain. Pourquoi ? Et contre quel obstacle ? Les ondes propagatrices d'échos lointains se cognent sur les murs qui les